LES ADULTES N’EXISTENT PAS
Pour cette dernière émission de la saison, c’était aussi une dernière pour les comédiens de la Jeune Troupe.
Francis recevait ce matin deux d’entre eux, Léa Schweitzer et Julien Lewkowicz pour nous présenter “Les adultes n’existent pas”.
conception et mise en scène Matthieu Cruciani
RÉSUMÉ
Dolce vita
Ils sont six. Ils sont italiens. Ils sont sur une plage. Ou dans un grand café. Un appartement. Ils se rencontrent ou se connaissent déjà. Ils sont amis. Ennemis. Amoureux. Indifférents. Peu importe. Ils sont impuissants et engagés. Et ils sont follement en vie.
« Ils ont entre 25 et 35 ans et entrent de plain-pied dans leur carrière. Nous avons eu envie de travailler ensemble. Dans la joie. De créer un moment particulier pour le public. Cette pièce sera donc la leur, la première création originale de notre jeune troupe. Ce sera une comédie, une comédie à l’italienne dont le sujet en sera le monde. En ceci, il portera ses inquiétudes et ses désarrois. Mais l’aventure pour nous sera toujours, même en imagination, d’en rire, que les choses, pour une fois, au théâtre comme à la vie, se finissent bien. En nous inspirant des grands réalisateurs comme Risi, Scola ou Comencini, vous y croiserez dans un tourbillon cinématographique des fantômes formidables, ceux de Vitti, Gassman, Lollobrigida, Mastroianni, Loren. Tous ces immenses interprètes capables aussi de comédie. Et de finir, sans doute, par une soirée Spaghettata di mezzanotte, écoutant Celentano, buvant Bardolino. » Matthieu Cruciani
REPRÉSENTATIONS
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JE 15.06.19H
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VE 16.06.20H
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SA 17.06.16H
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CLÔTURE DE L’AMOUR
Cette semaine, Christine et Francis nous présentent CLÔTURE DE L’AMOUR.
Texte, conception, réalisation : Pascal Rambert.
RÉSUMÉ
Incandescent
La fin d’un couple, d’une histoire d’amour. En deux monologues percutants, écrits sur mesure par Pascal Rambert pour Stanislas Nordey et Audrey Bonnet, tout doit être dit, jusqu’au bout de la colère. Pour clôturer ce qui a été. Dans ce théâtre de pur langage, les corps parlent avec force.
Sont-ils musiciens ? Danseurs peut-être ? On sait seulement qu’ils sont artistes. Stan et Audrey. Audrey et Stan. Pascal Rambert a donné à ses personnages les vrais prénoms des deux comédiens pour qui il a écrit ce texte cousu main. Pour créer le trouble, supprimer les filtres, les mettre à nu. Leur amour est fini, il faut conclure. À tour de rôle, ils disent leur vérité, sans majuscule, sans ponctuation. La salle de répétition qui accueille leur huis clos devient chambre des tortures où les armes destructrices sont les mots. Telle une danse mentale, les mouvements invisibles de l’âme se débattent à l’intérieur des corps. Écrasée par le poids des paroles de Stan, Audrey doit rester droite, ne pas fléchir. Mais chacun porte sa propre violence : celle, offensive et guerrière, de l’homme dont le cœur est devenu froid ; celle, calme et insidieuse, de la femme dont le pouvoir de destruction est ailleurs. Joué plus de deux cents fois depuis sa création en 2011, Clôture de l’amour est un spectacle d’une intensité rare, où les mots transpercent les cœurs et cognent les tripes, disséquant sans ménagement le sentiment amoureux.
REPRÉSENTATIONS
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MA 02.05.19H
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ME 03.05.20H
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JE 04.05.19H
Vers le spectre
Cette semaine, Christine et Francis nous présentent Vers le spectre, sur une écriture de Maurin Ollès et de l’équipe artistique, et sur une mise en scène de Maurin Ollès.
RÉSUMÉ
Hors normes
Adel est autiste, handicapé, neuro-atypique. On le dit détaché, différent, solitaire ou violent. Fruit d’échanges avec des éducateurs et de jeunes autistes, Vers le spectre place sous les projecteurs, avec drôlerie et intelligence, les enjeux intimes et politiques posés par le handicap.
C’est en creux, à travers les yeux de ses proches, qu’on fait la rencontre d’Adel. Du diagnostic de trouble du spectre autistique, à quatre ans, jusqu’à l’âge adulte, on suit son quotidien et ses moindres gestes du point de vue de sa famille et des professionnels qui l’accompagnent. Autour de lui gravitent ses parents, son éducateur, son institutrice, son infirmière, chacun bouleversé à sa manière par ce parcours « inadapté ». Par ricochets, des amours volent en éclats, des rêves sont déviés, des victoires minuscules et immenses se savourent. Dans l’œil de ce cyclone, Adel fait danser les personnages d’un récit théâtral brut et joyeux, accompagné par la partition poignante et lunaire des synthétiseurs modulaires de Bedis Tir. C’est surtout l’incapacité de nos sociétés à inclure celles et ceux qui ne correspondent pas à la norme que le metteur en scène Maurin Ollès, artiste associé à la Comédie de Colmar, souligne dans un spectacle jalonné de textes des pédagogues Fernand Deligny ou Paulo Freire. Une invitation pleine de vie à questionner notre propre regard sur l’extra-ordinaire.
REPRÉSENTATIONS
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JE 13.04.19H
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VE 14.04.20H
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Nos ailes brûlent aussi
Cette semaine, Christine et Francis nous présentent Nos ailes brûlent aussi, sur un texte de Sébastien Lepotvin et Myriam Marzouki, et sur une mise en scène de Myriam Marzouki.
RÉSUMÉ
Théâtre du réel
Berceau du printemps arabe, la Tunisie suit un chemin politique singulier. En équilibre entre émotion et réflexion, la metteuse en scène Myriam Marzouki se penche sur les êtres, leurs forces, leurs imaginaires, à l’instant de cette transition complexe d’un régime autoritaire à une démocratie fragile.
Le 17 décembre 2010, en Tunisie, un homme s’immole et précipite ainsi le pays dans le processus révolutionnaire qui deviendra le printemps arabe. Un corps individuel s’exprime avant qu’un peuple ne trouve les mots pour chasser le dictateur au pouvoir. Entrelacer les paroles et les mouvements du corps, écrire une double partition, textuelle et chorégraphique, pour raconter cette histoire du temps présent, cette expérience intime et collective du passage de la dictature à la démocratie. Pour raconter aussi l’ambivalence d’une parole qui se libère après des décennies d’autoritarisme. Myriam Marzouki fait entendre cette parole dans la langue qui l’a portée, en arabe dialectal tunisien, traversé par la langue française dans une créolisation qui dit les liens profonds entre ces deux pays. En dialogue avec les artistes, des images filmées par le photographe Fakhri El Ghezal rappellent la Tunisie oubliée, celle des campagnes arides où le temps semble s’être arrêté, comme un écho au processus politique en cours, incertain et délicat.
REPRÉSENTATIONS
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ME 05.04.20H
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JE 06.04.19H
L’Avare
Cette semaine, Christine et Francis nous présentent L’Avare de Molière mis en scène par Benoît Lambert.
RÉSUMÉ
Argent trop cher
Dans sa version toute en finesse de L’Avare, Benoît Lambert fait briller la comédie autant que le drame, et révèle un Harpagon aussi cruel avec autrui qu’esclave de lui-même. Conflit des générations, obsession de l’argent : l’ironie grinçante de Molière est d’une redoutable modernité.
Deux hommes âgés ont pour projet d’épouser deux jeunes femmes qui sont en réalité leurs filles respectives et dont leurs fils sont amoureux. L’histoire a de quoi faire frémir ! Mais Molière prend toujours le parti de la jeunesse et ne se prive pas, ici encore, de tourner le vice en ridicule, masquant derrière le rire beaucoup de férocité. « Une bonne comédie présente presque toujours des gens auxquels il arrive des choses épouvantables. C’est un exercice de cruauté. Et en matière de cruauté, Molière est absolument sans rival », estime le metteur en scène. L’Avare, c’est d’abord la guerre des générations, où quatre jeunes gens se débattent dans un monde qui refuse de leur faire une place, qui les empêche de vivre et de s’aimer. Le portrait d’une jeunesse étouffée par l’égoïsme et l’avarice des vieillards. Dans une mise en scène élégamment classique, nous projetant quelques siècles en arrière et faisant surgir l’éclat de la langue, Benoît Lambert fait pourtant résonner en filigrane bien des échos à notre époque contemporaine.
REPRÉSENTATIONS
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MA 28.03. 19H
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ME 29.03. 20H
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SA 01.04. 18H
FIRMAMENT
Cette semaine, Christine et Francis nous présentent le spectacle de Lucy Kirkwood, mis en scène par Chloé Dabert, FIRMAMENT.
RÉSUMÉ
Douze femmes en colère
Au xvıııe siècle, en Angleterre, une jeune domestique est jugée pour le meurtre d’une fillette. Face à elle, un jury de douze femmes de conditions différentes, qui ont soudain entre les mains un pouvoir décisionnaire inédit. Qu’en faire alors ? Dans ce tribunal à huis clos, humour et suspense pimentent les débats.
En 1759, alors que tout le pays attend la comète de Halley, Sally Poppy, dont la vie n’a été que pauvreté et corvées, est condamnée à la pendaison pour le meurtre d’une enfant, issue d’une famille de notables. Reconnue coupable avec son amant, elle prétend être enceinte. Un jury populaire de douze femmes est alors réuni : exemptées de leurs tâches ménagères quotidiennes, celles-ci doivent décider si l’accusée dit la vérité ou essaye d’échapper à sa mort en affirmant attendre un enfant, ce qui commuerait sa peine en exil. Parmi ces jurées au féminin, seule une sage-femme est prête à défendre la jeune Sally. Aux prises avec cette nouvelle autorité éphémère dans un monde dicté par les hommes, les douze femmes débattent et luttent, réglant en même temps des querelles de village et des conflits de classe. Écrite comme un scénario de cinéma, la pièce fait résonner subtilement des questions d’aujourd’hui : patriarcat, tabous sur la maternité, déterminisme, passé colonial…
REPRÉSENTATIONS
L’ODYSSÉE
Cette semaine, Francis nous présente le spectacle de Marion Aubert, mis en scène par Marion Guerrero, L’Odyssée.
RÉSUMÉ
Père et fils
En racontant une histoire de famille, celle de Télémaque, Ulysse et Pénélope, l’autrice Marion Aubert ramène le mythe homérien à une échelle humaine et intime. La filiation, la séparation, le manque d’un parent sont explorés par les yeux des enfants, dans un récit aux airs de concert rock.
Ulysse à la guitare électrique, Pénélope aux commandes du royaume, Athéna et son sabre laser, une esthétique proche de la science-fiction… Dans cette version modernisée de L’Odyssée, Télémaque est le héros. Fils d’Ulysse, il nourrit une sourde rancune à l’égard de son père, parti sur les mers sans même avoir eu le désir de le connaître. Comment se construire sans figure paternelle ? À qui s’identifier ? Comment grandir ? C’est un choeur d’orphelins qui lui relate, comme à travers un rêve, les aventures périlleuses et les exploits d’Ulysse. Qui le prépare, aussi, au retour de ce père mythique. Portée par trois acteurs qui jouent tous les rôles, la mise en scène de Marion Guerrero se veut un retour à la simplicité du théâtre, avec pour seul décor de petites sources lumineuses créant des images magiques et fantasmagoriques. Et en point d’orgue, une musique rock en live, colorant l’histoire d’atmosphères tour à tour mélancoliques, oppressantes ou apaisées. Une nouvelle traversée de l’épopée mythique, à hauteur d’enfant.
REPRÉSENTATION
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MERCREDI 15 MARS à 19H00
LES RÉGLES DU SAVOIR-VIVRE DANS LA SOCIÉTÉ MODERNE
PRÉCÉDÉ DE MUSIC-HALL
Christine et Francis nous présentent dans cet épisode de “Coup de théâtre”, le spectacle vedette de la saison 2023 à la Comédie de Colmar, de Jean-Luc Lagarce, mis en par scène Marcial Di Fonzo Bo, et joué au plateau par Catherine Hiegel.
RÉSUMÉ
Monstre sacré
Au sommet de son art, Catherine Hiegel éblouit par sa drôlerie et sa finesse dans ces deux pièces de Lagarce : le nostalgique et lumineux Music-Hall, suivi par le désopilant monologue des Règles du savoir-vivre dans la société moderne. Un rendez-vous exceptionnel avec une immense actrice.
Au début des années 90, Jean-Luc Lagarce s’amuse à commenter un manuel des bonnes manières écrit en 1889 par une certaine baronne de Staffe. Dans ses jubilatoires Règles du savoir-vivre dans la société moderne, il tourne en ridicule les conformismes sociaux. Devoirs et interdits qui régissent les événements de la vie dans la bourgeoisie française sont passés en revue avec une ironie mordante. En choisissant une femme pour interpréter ce texte, Marcial Di Fonzo Bo y ajoute encore une touche d’exquise subversion. Catherine Hiegel joue ce rôle de conférencière faussement sage qui déroule le mode d’emploi des bonnes moeurs. Irrésistiblement drôle et impertinente, la comédienne donne aussi au personnage une belle humanité. Humour et délicatesse sont également au rendez-vous dans Music-Hall, la courte pièce qui complète le diptyque, description de la vie d’actrice, prête chaque soir à recommencer cet étrange rituel qu’est le théâtre. Un rôle sur mesure pour l’une des plus grandes actrices françaises.
REPRÉSENTATIONS
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JE 09.03. 19H
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VE 10.03. 20H
MONTAGNES
J’AI TUÉ QUELQU’UN ET JE NE SAIS PLUS QUI C’EST
Christine recevait ce matin Ruppert Pupkin et Sarah Jérôme pour nous présenter leur spectacle réunissant MUSIQUE, THÉÂTRE & ARTS PLASTIQUES.
RÉSUMÉ
Sous l’avalanche
Que se passe-t-il quand une chanteuse rock vient s’installer dans l’atelier d’une plasticienne ? Montagnes est un spectacle mutant, fait de musique rock et de terre, d’acrylique et de corps dansants.
Accueillies en résidence par la Comédie de Colmar à la salle de concert Le Grillen pour une première étape de création, il y a deux ans déjà, la plasticienne et ancienne danseuse Sarah Jérôme et la chanteuse compositrice, autrice et performeuse Ruppert Pupkin, alias Emmanuelle Destremau, ont imaginé Montagnes. Elles y explorent les fardeaux de l’existence avec lesquels nous sommes contraints de danser et de chanter, malgré tout. Ces montagnes qu’on porte sur le dos… Dans cette oeuvre hybride, les réalités sont passées au mixeur. On tombe amoureuse d’une statue. On mélange souvenirs hachés et morceaux de corps. On s’interchange. Les mots sont des accidents qui déclenchent des avalanches. La résonance d’une céramique inspire une chanson. La danse surgit des gravas comme un exutoire. La théâtralité arrive parfois à l’improviste, burlesque ou tragique. Tout se casse et se reconstruit sans arrêt. Pas grave. En même temps que des oeuvres se fabriquent au plateau sous les yeux des spectateurs, les artistes se transforment dans une quête impossible de sens. Finalement, ce qui compte c’est de résister à la matière, tenir jusqu’au bout !
REPRÉSENTATIONS
SENSUELLE
Christine et Francis vous présentent le spectacle écrit et réalisé par Jean-Christophe Folly.
RÉSUMÉ
Femme fatale
Au départ il y a une femme, elle a soixante ans, elle vient de tuer un jeune homme parce qu’il lui a dit qu’elle n’était plus sensuelle. Fallait pas la chercher. De son temps, on ne se serait pas permis. Puis il y a sa fille, qui rêve de prendre le large, et son gendre, qui va dévoiler peu à peu son vrai visage. En attendant la police, une conversation inattendue s’engage…
Sa performance d’acteur dans La Nuit juste avant les forêts, créé par Matthieu Cruciani la saison dernière, a marqué les esprits et les coeurs. C’est comme auteur et metteur en scène que Jean-Christophe Folly revient à Colmar avec Sensuelle, une rencontre improbable de trois mondes, au-delà des époques et des moeurs. C’est Mai 68, la génération Sida et la post-colonisation qui se confrontent dans ce huis clos où le crime n’est qu’un prétexte à la joute. D’une écriture percutante, Folly explore les relations entre ces trois personnages incapables de se rejoindre et de trouver leur place : une sexagénaire, Sensuelle, dont le regard se tourne de plus en plus vers le passé ; sa fille, Branche, qui aspire à abandonner les rôles assignés par la société ; le compagnon de celle-ci, Charles-Étienne, qui voit tous ses masques se fissurer. En filigrane, se dessine une réflexion subtile sur la féminité et ses différents âges, sa palette de nuances, de pudeur et de sensualité.
REPRÉSENTATIONS
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VE 10.02.20H
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SA 11.02.18H
Des femmes qui nagent
Christine et Francis recevaient ce matin Emilie Capliez, co-directrice de la Comédie de Colmar et metteuse en scène de ce spectacle.
RÉSUMÉ
Ça tourne !
Catherine Deneuve, Marilyn Monroe, Romy Schneider, Delphine Seyrig… Hommage sororal aux actrices mythiques, aux stars de cinéma, Des femmes qui nagent nous renvoie le reflet de femmes puissantes et multiples, créatrices de leur vie autant que de leur art.
Elles sont plus d’une centaine à traverser cet ambitieux projet d’écriture mené par Pauline Peyrade, autrice associée à la Comédie de Colmar. De Gena Rowlands à Karidja Touré, en passant par Adèle Haenel et Chantal Akerman, actrices et réalisatrices composent ce portrait d’une femme aux mille facettes, aux mille regards, qui se fragmente tout au long du spectacle, à travers des témoignages et des scènes de films cultes. Porté par quatre comédiennes d’âges et de parcours différents, le récit se démultiplie à l’infini, chacune incarnant et se jouant du reflet de tant d’autres. Cette histoire non linéaire, ces figures sans cesse renaissantes, Émilie Capliez les invite sur le plateau, organise des retrouvailles, tout en questionnant les rapports qui se jouent entre les femmes et leurs images construites par le cinéma. Visuel, sensoriel et chorégraphique, le spectacle propose une succession de tableaux qui percutent notre imaginaire. Un passionnant voyage où s’entremêlent cinéma et théâtre, en offrant aux femmes de s’inscrire enfin dans une lignée d’artistes.
REPRÉSENTATIONS
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MA 31.01.19H
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ME 01.02.20H
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JE 02.02.19H
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VE 03.02.20H
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SA 04.02.18H
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LU 06.02.20H
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MA 07.02.19H
Club de lecture de la Comédie de Colmar
Christine recevait ce matin Raphael Willems, étudiant au Conservatoire de théâtre de Colmar, pour parler du Club de Lecture de la Comédie de Colmar.
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Rejoignez le Club de lecture de la Comédie !
Après le succès rencontré la saison dernière, revoilà le Club de lecture, toujours orchestré par Pauline Peyrade, autrice associée à notre CDN. Cette année, elle a choisi deux autrices et un auteur, Magali Mougel, Penda Diouf et Julien Gaillard, qui animeront chacun·e un échange autour d’un texte de théâtre contemporain.
Les rendez-vous de la saison, à 18h30 :
JE 17.11.22 : échange avec Julien Gaillard autour de “4.48 Psychose” de Sarah Kane (L’Arche)JE 12.01.23 : échange avec Penda Diouf autour de “Berlin mon garçon” de Marie Ndiaye (Gallimard)
JE 30.03.23 : échange avec Magali Mougel autour de “Étreins-toi” de Kae Tempest (L’Arche)
Les livres vous sont offerts par notre partenaire la Librairie Papeterie RUC Colmar.
N’hésitez pas à en parler autour de vous !
Les inscriptions sont ouvertes au 03 89 24 31 78 ou par mail auprès de Miléna : reservations@comedie-colmar.com
La Tristesse de l’éléphant
Christine et Francis, en ce lundi 9 janvier, recevaient Thomas Ress, le metteur en scène de ce spectacle familial.
Pépite de tendresse
L’existence de Louis n’a pas très bien commencé. Orphelin, moqué et rejeté par tous, il ne connaît la joie qu’à chaque retour du cirque dans sa ville. C’est là qu’il rencontre Clara, son grand amour. De la bande dessinée aux marionnettes, La Tristesse de l’éléphant raconte les cœurs qui battent sur toute la gamme des émotions.
Louis est un garçon un peu rondouillard, pas trop du genre qui plaît aux filles. Dans l’orphelinat où il grandit, personne ne veut l’adopter. Il est le souffre-douleur des autres enfants. Mais dans la vie de Louis, il y a une étoile qui brille : c’est Clara, la dompteuse d’éléphants du cirque Marcos. À chaque fois que le chapiteau s’installe en ville, le cœur du petit garçon s’illumine. Au fil des ans et des retrouvailles, Clara devient sa confidente, son amie, son amante. Amoureux, ils connaîtront des jours heureux et insouciants. Mais le bonheur ne dure pas toujours… La douceur du trait, l’univers coloré du cirque, toute l’esthétique de la bande dessinée de Nicolas Antona et Nina Jacqmin est fidèlement reproduite sur scène, comme jaillie tout droit des cases de l’album. Mêlant théâtre et marionnettes, le metteur en scène Thomas Ress offre une troisième dimension à cette histoire tendre et triste, petit bijou de simplicité qui rend hommage à la complexité des sentiments.
REPRÉSENTATIONS
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ME 18.01.10H
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VE 20.01.19H
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SA 21.01.15H
Les gros patinent bien
Christine et Francis nous présentent le spectacle de Pierre Guillois et Olivier Martin-Salvan.
“Irrésistible !
Après avoir décroché le Molière de la Comédie pour Bigre en 2017, Pierre Guillois et Olivier Martin-Salvan reviennent avec un spectacle toujours plus loufoque, feu d’artifice d’aventures rocambolesques et d’inventions géniales. Une vivifiante cure de rire !”
Complices depuis quinze ans, Pierre Guillois et Olivier Martin-Salvan rêvaient de faire un duo. Clowns sans en être, s’inspirant davantage du slapstick anglo-saxon, ces Laurel et Hardy à la française ont donné carte blanche à leur fantasque imagination pour ce spectacle totalement barré. Comique de répétition, contraste savoureux entre le « gros », acteur immobile, et le « maigre », régisseur survolté : tout fonctionne pour nous faire mourir de rire ! Et c’est parti pour un tour du monde avec ce voyageur, qui ne bouge pas d’un pouce, mais voit du pays comme personne, grâce à un accessoiriste qui fait défiler derrière lui, dans une course effrénée, les décors et les paysages, simplement nommés au marqueur noir sur des cartons. Un procédé malin qui efface toutes les limites. C’est donc une épopée incroyable qui nous attend, des îles Féroé jusqu’en Espagne, croisant tour à tour un pilote nazi, une señorita lascive ou un joueur de cornemuse. En patin à glace, avion, bateau ou trottinette, embarquez pour ce pur moment de joie théâtrale !
THÉÂTRE MUNICIPAL DE COLMAR
DURÉE 1H20
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ME 14.12.20H
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JE 15.12.19H
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VE 16.12.20H
Rencontre avec Sylvain Tesson
Christine et Francis nous présentent la rencontre avec Sylvain Tesson qui aura lieu le lundi 5 décembre à la Comédie de Colmar à 19h00, dans le cadre du 33ème festival du livre de Colmar.
SYLVAIN TESSON
Il est l’écrivain voyageur entre tous. A 19 ans déjà, il traversait le désert central d’Islande, avant de se lancer dans la spéléologie à Bornéo. Puis viendra un tour du monde à vélo, la traversée sur 5000 kms de l’Himalaya, les steppes d’Asie centrale, la Sibérie (vivant notamment en ermite au bord du lac Baïkal en 2010), avant de parcourir à moto l’itinéraire emprunté par les troupes de Napoléon lors de la retraite de Russie en 2012. Sa passion pour la bécane est retracée dans En avant, calme et fou, qui vient d’être réédité.
Rebelle dans l’âme, il se montre souvent critique envers la société contemporaine, ou ce qu’il considère être ses dérives. Sa plume peut être cynique ou cinglante, mais toujours poétique, entraînant le lecteur dans ses aventures et réflexions. Son œuvre est reconnue par les plus grands prix littéraires : le prix Goncourt de la nouvelle en 2009 pour Une vie à coucher dehors; deux ans plus tard, c’est son essai Dans les forêts de Sibérie qui est récompensé du prix Médicis essai; enfin, en 2019, il obtient le prix Renaudot pour son roman La panthère des neiges, écrit avec le photographe vosgien Vincent Munier. Il publie ces jours-ci Blanc, une odyssée récente et à ski des Alpes. “Pourquoi ai-je tant aimé errer dans la pureté ?” écrit-il.
Fraternité, conte fantastique
Christine et Francis vous dit tout ce qu’il y a à savoir sur ce spectacle créé au Festival d’Avignon en 2021.
RÉSUMÉ :
Être humain
Le récit se déroule dans un monde futur, sur plusieurs décennies. Dans ce conte fantastique, une partie de la communauté humaine a disparu et l’autre passe son temps à essayer de guérir de cette absence. Tous les vivants sont persuadés d’une seule chose : il n’y a rien de plus précieux que l’humain.
Pour combler le vide laissé par les absents et maintenir active la mémoire intime et collective de la disparition, s’invente un nouveau type de centre social : les Centres de Soin et de Consolation. Là, les humains soignent l’absence, luttent contre l’écoulement du temps et l’effacement des souvenirs. Une formidable diversité de récits émerge alors. Caroline Guiela Nguyen cultive un langage théâtral à nul autre pareil. Elle s’attaque aux histoires et aux corps manquants, et ne cesse de peupler la scène du monde qui nous entoure. Pour dessiner une communauté à la fois singulière et résiliente, elle travaille avec des comédiens, professionnels ou non, venus de différents pays, parlant des langues diverses et âgés de 22 à 82 ans. Dans Fraternité, Conte fantastique, elle tente de construire entre nous et l’avenir une filiation affective et intellectuelle. Un théâtre-monde qui réhabilite l’émotion.
Nous revivrons
Christine nous parle de ce spectacle qu’elle a vu et qu’elle a beaucoup aimé.
Nature créatrice
Artiste du sensible et de l’instinct, Nathalie Béasse a ouvert son univers singulier à l’oeuvre de Tchekhov. Saisissant par bribes le récit de L’homme des bois, elle en fait jaillir des images et des émotions, pour approcher l’âme du dramaturge russe au-delà de ses mots.
Créé la saison dernière dans le cadre du projet « Par les villages », le spectacle de Nathalie Béasse s’est nourri d’une résidence au domaine du Beubois, sur les hauteurs d’Orbey, à la lisière de la forêt vosgienne. Une immersion idéale et inspirante pour cette adaptation très libre de L’homme des bois d’Anton Tchekhov. Transformer la force de la nature en puissance créatrice, voilà aussi l’idée qui porte le texte de l’auteur russe, où l’humanité et la nature entremêlent leurs destins dans un lumineux espoir. En s’éloignant d’une forme narrative, la metteuse en scène cherche d’abord à capter l’esprit et le souffle de la pièce. L’histoire elle-même n’est qu’évoquée, par des fragments textuels et visuels. Une poésie de la matière, eau, bois, terre, convoquée dans des jeux d’enfants par trois personnages en quête d’un paradis perdu. Avec grâce, Nathalie Béasse, également chorégraphe et plasticienne, invite à pousser d’invisibles portes, vers un monde de tous les possibles, où la joie et la mélancolie s’enchevêtrent.
LE CROCODILE TROMPEUR – DIDON ET ÉNÉE
d’après l’opéra de Henry Purcell
mise en scène Samuel Achache et Jeanne Candel
RÉSUMÉ :
Tragiquement drôle.
Dans un espace inspiré d’un tableau de Brueghel, acteurs, chanteurs et musiciens déploient la légende du Troyen Énée, qui tombe dans les bras de la reine de Carthage Didon. Cet opéra, bricolé à fleur de peau, oscille entre le minimalisme et le spectaculaire. S’y mêlent humour absurde et beauté lyrique. Plébiscité par le public, ce spectacle irrésistible fut consacré par le Molière du théâtre musical en 2014.
Samuel Achache, Jeanne Candel et Florent Hubert reprennent donc Le Crocodile trompeur / Didon et Énée, fruit de leur première collaboration. « Aimer – quitter – dévorer – se laisser mourir ». Ici, la passion des sentiments dévorants se vit intensément, portée par la musique baroque de Henry Purcell, volontairement déstructurée. Contrebasse, clarinette, saxophone, violon, trompette et batterie composent l’orchestre réuni pour raconter l’histoire de la reine Didon. Par un assemblage d’une grande élégance, le registre tragique du mythe est entrecoupé de digressions burlesques, d’instants musicaux mêlant jazz et baroque et de tirades à l’ironie mordante, sans jamais trahir le chef-d’oeuvre de Purcell. Une variation de l’opéra totalement loufoque et déglinguée, portée par une troupe magnifique.
JELLYFISH OU NOS MONDES MOUVANTS
de Loo Hui Phang
mise en scène Jean-François Auguste
RÉSUMÉ :
Virtuelle réalité
Adolescent solitaire, C.U. observe le monde et ses habitants depuis les réseaux sociaux. Reclus dans un univers virtuel, il est convaincu de la fin prochaine de l’humanité. L’arrivée dans la maison de Peggy, jeune aveugle connectée à la vie, va lui ouvrir de nouveaux horizons. Mais les deux ados subissent d’étranges métamorphoses physiques…
Nuit après nuit, la peau de C.U. devient luminescente, semblable à la membrane d’une méduse. Peggy, elle, se transforme sous l’effet de la colère en chimère, entre loup et Minotaure. Ces deux êtres que tout oppose vivent ensemble le troublant passage de l’enfance à l’adolescence, cette métamorphose intime vers eux-mêmes. C’est en explorant les différentes facettes de la relation humaine – de l’attirance physique à l’amitié, en passant par la fascination, la répulsion, la possessivité – qu’ils vont chacun trouver leur place dans le monde. Pour donner vie à cet univers fantastique, empreint des codes du manga et des comics, le metteur en scène Jean-François Auguste a imaginé une scénographie en mouvement, loin des écrans et des projections. Magie des costumes, musique originale de Joseph d’Anvers, incarnation vibrante des deux comédiens : tout est réuni ici pour que l’art de la scène devienne vivante poésie.
Rêver Molière
Christine recevait ce matin Léa Sery et Gaspard Raymond, deux des trois jeunes comédiens mis en scène par Youssouf Abi-Ayad, qui joueront avec Julien Lewkowicz “Rêver Molière”.
RÉSUMÉ
Héritage
On croit tout connaître de Molière, de Sganarelle à Monsieur Jourdain, en passant par Harpagon et Scapin. Mais c’est entre les lignes des tirades mémorables, derrière l’épaule des personnages, que le metteur en scène Youssouf Abi-Ayad, accompagné de la jeune troupe, a choisi de poser son regard. Voilà une rencontre intime et singulière avec un certain Jean-Baptiste Poquelin.
Quand la jeune génération de comédiens se tourne vers son illustre ancêtre, qu’ont-ils à se dire ? Face aux foisonnantes commémorations de la naissance de Molière il y a quatre cents ans, Youssouf Abi-Ayad et les artistes de la jeune troupe s’interrogent : que nous reste-t-il de Molière aujourd’hui ? Quelle est la place de cette langue au XXIe siècle ? Comment son œuvre a-t-elle marqué l’histoire du théâtre ? En quoi résonne-t-elle encore dans notre présent ? Et surtout, comment s’en emparer désormais, en la recréant peut-être ? En s’inspirant du texte de Mikhaïl Boulgakov, Le Roman de Monsieur de Molière, du film Molière d’Ariane Mnouchkine, mais aussi de peintures et de musiques, les jeunes artistes imaginent une rêverie dans l’univers du dramaturge. Ni hommage ni biographie, le spectacle s’appuie sur des faits historiques, nourris d’un travail d’improvisation, et raconte un Molière qui traverse les époques sans rien perdre de son impertinence.
Histoire(s) d’opéra
Christine recevait ce matin Emilie Capliez et Sandrine Abello pour nous présenter cette déambulation lyrique.
RÉSUMÉ
Dix opéras miniatures
Des prémices de la musique baroque à la radicalité du xxe siècle, Histoire(s) d’opéra retrace quatre siècles d’art lyrique au fil de dix airs de concerts et cantates composés par les grands maîtres de l’opéra. Amour, culpabilité, colère, détermination, désespoir : chacun de ces « opéras miniatures » explore une passion humaine à travers l’histoire poignante d’un personnage. Un recueil de nouvelles musicales interprété par les jeunes artistes de l’Opéra Studio de l’Opéra national du Rhin et mis en scène par Émilie Capliez et Myriam Marzouki dans une déambulation à travers la Comédie de Colmar et la Manufacture.
ENCRAGES#2
Christine et Francis recevaient ce matin, Gaspard Raymond et Jean-Luc Garcia Bergel.
Depuis le début de l’année, une dizaine d’amateurs de Colmar et des environs participent à ce projet intergénérationnel, accompagnés par trois comédiens professionnels : Juliette Steiner, Paul Schirck et David Séchaud.
Ensemble, ils se posent une question cruciale : à quoi rêvent les spectateurs ? Qu’ont-ils vraiment envie de voir sur scène ? Le fruit de cette réflexion, nourrie de collectage et d’improvisations, est une pièce intitulée À VOS SOUHAITS. Elle sera présentée lors de l’événement “À vous de jouer !”, qui mettra en lumière la pratique amateure à la Comédie de Colmar.
Rendez-vous les 10 et 11 juin pour découvrir sur scène Udo Bassey, Esther Godslove, Erdem Coskun, Cédric Florentz, Jean-Luc Garcia Bergel, Olivia Grec, Ryan Linthal, Thomas Valliot, Maggy Wisselmann… et Gaspard Raymond, comédien professionnel, membre de la jeune troupe !
HAMLET À L’IMPÉRATIF !
d’après William Shakespeare
traduction et mise en scène Olivier Py
avec Moustafa Benaïbout, Damien Bigourdan, Céline Chéenne, Bertrand de Roffignac et Julien Jolly (musicien)
composition, percussions Julien Jolly – assistanat à la mise en scène Bertrand de Roffignac aidé de Julien Masson
Humain, trop humain !
Au château d’Elseneur, la folie gagne et la mort rôde. Vengeance, amour, tyrannie, désir, toutes les passions humaines sont en scène dans le chef-d’œuvre shakespearien, devenu source de pensée pour de nombreux artistes et intellectuels. Si Olivier Py a exploré ce destin littéraire au cours d’une spectacle-fleuve de 10 épisodes crée pour le Festival d’Avignon, c’est une version fulgurante de 2h qui est présentée ici.
Parce qu’il continue de voir l’œuvre shakespearienne comme une énigme à percer encore, le directeur du Festival d’Avignon décide de mener l’enquête, à la rencontre des grands penseurs et artistes qui ont dialogué avec Hamlet au fil des siècles. Un immense chantier autour de l’œuvre voit alors le jour, convoquant la philosophie, le droit, la psychanalyse, la linguistique, la politique, la poésie. En dix épisodes, Olivier Py propose une lecture radicalement nouvelle de Hamlet. À la Comédie de Colmar, il dévoile un condensé de cette aventure, un onzième épisode indépendant qui traverse les cinq actes de la pièce en soixante minutes, embrassant d’un geste toute la richesse et la profondeur du chef-d’œuvre. En jaillit en filigrane une réflexion sur le théâtre, sur la puissance du langage, sur la figure féminine, la mort et la vie, le temps, la morale et l’action politique. Brillant et universel !
grande salle
MA 31.05.22 à 19H
ME 01.06.22 à 20H
Classes de spécialité Théâtre du Lycée Camille Sée
Christine, accompagnée de deux de ses élèves, Elise (Classe de première), et Laura (Classe de terminale), nous parlent des travaux qui seront présentés au public de la Comédie de Colmar le vendredi 20 mai et le lundi 23 mai.
LES NUITS ENCEINTES
avec Lou Chrétien-Février, Julie Cloux, Romain Daroles, Claire Deutsch, Maxime Gorbatschevsky, Pierre Maillet
dramaturgie Guillaume Cayet – scénographie Sylvie Kleiber – lumière Luc Gendroz – costumes Séverine Besson – perruques et maquillage Cécile Kretschmar – régie générale Maxime Fontannaz – collaboration artistique Aurélia Lüscher – Musique Louis Jucker
Retour à la terre
Mélisande et sa sœur se sont réfugiées dans la maison où elles ont grandi, pour se protéger des effondrements culturels, politiques et économiques qui déchirent le monde. Recluses, elles peinent à trouver leur place dans cette société. Mais à quelques pas, un autre monde s’invente, où une poignée d’humains reprennent leur destin en main.
Les deux sœurs tentent de réinventer leur vie, s’accrochant à des certitudes devenues obsolètes. Mais à force de se débattre sur des ruines, la réalité se disloque et les personnalités s’abîment. Pourtant, dans les marais alentour, des formes de vie alternative sont en train d’éclore. Au cœur de la nuit, des groupuscules s’organisent et questionnent les modes de faire, de s’alimenter, d’aimer, d’investir les territoires imaginaires, et ceux, bien réels, sur lesquels on peut construire sa maison et cultiver un nouveau jardin. Dans une atmosphère de conte de fées, le spectacle se déroule durant trois nuits au cœur d’une maison délabrée, peu à peu envahie par la nature sauvage. Au fil de ses projets, Guillaume Béguin interroge notre rapport à la terre et à l’environnement, s’inspirant du proverbe turc : « La nuit est enceinte, mais nul ne connaît le jour qui naîtra. » Car l’espoir reste permis !
Durée du spectacle
2H30
Dates et horaires
grande salle
JE 12.05.22 à 19H *
VE 13.05.22 à 20H
* Rencontre avec les artistes à l’issue du spectacle
Crédit photo : Julie Masson
RÉMI
conception et mise en scène Jonathan Capdevielle
d’après le roman Sans famille d’Hector Malot
Pour son premier spectacle adressé au jeune public, Jonathan Capdevielle s’empare du classique d’Hector Malot Sans famille et le transforme en un trépidant road trip contemporain, jalonné de références pop. On découvre ainsi un Rémi trouble, revitalisé, qui cogne en plein cœur.
Voici donc Rémi, jeune garçon de huit ans, vendu pour quarante francs à Vitalis, artiste de rue sillonnant les routes en compagnie du chien Capi et du singe Joli-Cœur. Commence alors une vie de saltimbanque, terrain propice à l’apprentissage pour l’enfant. Quel texte plus emblématique que Sans famille pour parler d’identité qui se cherche, d’art comme gagne-pain, d’épreuves qui forgent le courage ? Et qui mieux que l’artiste Jonathan Capdevielle, marionnettiste, ventriloque, danseur, chanteur, pour investir pleinement ce classique de la littérature jeunesse ? Les acteurs endossent plusieurs rôles, utilisant les techniques du masque, façon art brut. Ils donnent corps et voix à des personnages aux apparences fantastiques qui impressionnent, amusent ou inquiètent. Le plateau est nu, auréolé de néons, et Rémi, un haut-parleur dans son sac à dos, nous est proche, très proche. Et nous offre avec force cette histoire de vie singulière, celle d’un enfant adopté, vagabond, en quête de vérités.
Pièce en deux épisodes : un spectacle et une fiction audio, à écouter de retour chez soi.
Dates et horaires
grande salle
MA 26.04.22 à 19H
LES APÔTRES AUX CŒURS BRISÉS
CAVERN CLUB BAND
De Céline Champinot.
Avec Maëva Husband, Élise Marie, Sabine Moindrot, Claire Rappin, Adrienne Winlin.
Dans cette nouvelle émission, Christine et Francis analysent ce spectacle surprenant sur fond de musique pop.
All you need is love
Dans une caverne aux allures de studio d’enregistrement, quatre apôtres et leur groupie ressuscitent les Beatles en s’immergeant dans la mystique qui a nourri les chansons de Lennon et McCartney. Un huis clos psychédélique, entre évangiles et culture pop !
John, Paul, Philipp et Thomas sont les Apôtres aux Cœurs Brisés, un boys band d’artistes polyvalents, pâle copie d’un groupe jadis célèbre. Avec Marthe, une groupie, ils sont enfermés dans la Caverne, incontournable lieu de culte à Liverpool, où ils entendent des voix, ont des visions, se nourrissent de champignons puis révèlent des vérités spirituelles et politiques via des poèmes publicitaires et des chansons à la radio. Après deux premiers spectacles inspirés de sa lecture de la Bible, l’autrice et metteuse en scène Céline Champinot conclut sa trilogie biblico-pop par une réflexion sur les forces qui nous inspirent et nous surveillent : Dieu, la République, les intelligences extra-terrestres, les satellites… Elle s’appuie cette fois sur les textes apocryphes, cette même mystique qui a alimenté les obsessions spirituelles et poétiques des Beatles, dans laquelle ils ont puisé pour écrire leurs chansons. Quant aux Apôtres aux Cœurs Brisés, ils ont enregistré leur propre album de sept titres originaux à découvrir au fil de ce spectacle post-apocalyptique, porté par cinq comédiennes aussi brillantes que barrées.
Dates et horaires
grande salle
JE 31.03.22 à 19H *
VE 01.04.22 à 20H
* Rencontre avec les artistes à l’issue du spectacle
SENTINELLES
Texte, mise en scène et scénographie Jean-François Sivadier.
Avec Vincent Guédon, Julien Romelard, Samy Zerrouki.
Sentinelles, écrit et conçu pour trois acteurs, raconte l’histoire de trois jeunes artistes, pianistes et virtuoses, qui se rencontrent dans leur adolescence et deviennent inséparables. À la suite d’un concours international de piano, ils se trouvent séparés pour toujours. Une aventure, humaine et artistique !
Aussi dissemblables que complémentaires, chacun des trois admirant chez les deux autres ce qui lui manque, les trois musiciens s’épaulent et se combattent dans un jeu d’équilibre délicat. Ensemble, mais sur des chemins différents, ils se tiennent tant bien que mal, en équilibre, dans la confusion de leurs désirs, de leurs démons. À travers eux, on voit se bousculer les milliers de chemins de vie que nous empruntons tous. S’y retrouvent les sentiments qui nous forgent : ambition, orgueil, déni, plaisir ou peur… Et que serait l’art dans nos trajectoires ? Le spectacle, intime, happe le public qui, telle une sentinelle, se tient à l’affût, dans l’attente de l’événement qui peut-être arrivera.
Jean-François Sivadier mène, avec ses trois formidables acteurs, cette histoire comme un prétexte à interroger les courants violents et antagonistes qui peuvent s’affronter ou se confondre dans le rapport secret que chaque artiste entretient avec le monde.
Dates et horaires
JE 24.03.22 à 19H00
VE 25.03.22 à 20H00
LA SECONDE SURPRISE DE L’AMOUR
Christine et Francis nous parlent cette semaine du spectacle de Marivaux, mis en scène par Alain Françon.
Le bel amour.
Une veuve et un chevalier, qui se disent chacun inconsolables de la perte de l’être aimé, se confient l’un à l’autre. Ces épanchements mutuels les amènent à une estime réciproque, à une amitié exclusive, puis à un amour déclaré. Réticences d’un amour qui s’ignore ou qui se combat lui-même, aveux retardés par la pudeur, on retrouve dans La Seconde Surprise de l’amour la malice et le désenchantement qui font le charme de Marivaux. Alors que l’histoire commence !
Durée du spectacle
1H50
Dates et horaires
grande salle
ME 16.03.22 à 20H
JE 17.03.22 à 19H *, **
* Rencontre avec les artistes à l’issue du spectacle
** représentation en audiodescription
POUR AUTRUI
Christine et Francis nous parlent cette semaine du spectacle écrit et mis en scène par Pauline Bureau.
Liz a 35 ans et parcourt le monde. Alexandre est marionnettiste. Bloqués par la neige dans un aéroport à Francfort, ils se rencontrent. Coup de foudre. Envie d’avoir un enfant. Mais ça ne se passe pas comme prévu. La vie les emmène ailleurs, sur un chemin inattendu. Une histoire singulière, belle et sensible, qui bouscule les préjugés et les incompréhensions.
Durée du spectacle
2H25
Dates et horaires
grande salle
ME 09.03.22 à 20H
JE 10.03.22 à 19H *
* Rencontre avec les artistes à l’issue du spectacle
THÉORÈME(S)
Christine et Francis nous parlent cette semaine du spectacle librement inspiré du roman Théorème et du texte Qui je suis de Pier Paolo Pasolini adaptaté et mis en scène Pierre Maillet.
Durée du spectacle
2H30
Dates et horaires
grande salle
JE 03.03.22 à 19H
VE 04.03.22 à 20H
HUIT HEURES NE FONT PAS UN JOUR
Francis nous présente dans cette émission, “8 heures ne font pas un jour” de Rainer Werner Fassbinder, mis en scène par Julie Deliquet.
Huit heures ne font pas un jour est ce que l’on appelle aujourd’hui une minisérie, en cinq épisodes, diffusée d’octobre 1972 à mars 1973 en Italie. Inédite en France, jamais représentée mondialement au théâtre à ce jour, elle apparaît comme une œuvre très personnelle, rare, affichant une tonalité surprenante pour Fassbinder : celle de l’espoir et de la joie ! Exempte de tout misérabilisme, cette fresque prolétaire met en scène la défense ouvrière, l’émancipation féminine ou encore la dignité du troisième âge. Fassbinder fait ainsi le pari de la lutte heureuse. Sur le plateau, la traversée d’une génération, celle des années 70 avec ce qu’elle véhicule d’imaginaire, de codes vestimentaires, de formidables quêtes… Au sein de la Compagnie In Vitro, la partition de chacun dépend de celle des autres. L’acteur y a une place centrale où il est non seulement interprète, mais aussi auteur et créateur. Julie Deliquet travaille avec sa troupe à représenter la vie sur scène et elle y parvient, ô combien ! Nous voici à observer pleinement l’humain et donc pleinement le monde. Une performance unique.
Durée du spectacle
3H avec entracte
Dates et horaires
grande salle
JE 24.02.22 à 19H *
VE 25.02.22 à 19H
* Rencontre avec les artistes à l’issue du spectacle
PISTER LES CRÉATURES FABULEUSES
Christine nous parle ce matin du spectacle de Baptiste Morizot mis en scène et adapté par Pauline Ringeade, interprété par Éléonore Auzou-Connes.
Éléonore Auzou-Connes joue Baptiste Morizot, un philosophe dont nous découvrons le travail majeur. Dans nos sociétés occidentales, avec le concept-piège de Nature, nous avons plus ou moins résumé le naturel au « banal », et le surnaturel à un « ça n’existe pas ». Or, le fabuleux est partout dans le réel. Il s’agit simplement de l’observer. Et de réenchanter notre relation au monde.
Durée du spectacle : 1H
Dates et horaires :
petite salle
VE 18.02.22 à 19H
SA 19.02.22 à 15H
MA 22.02.22 à 19H
AUTHENTIQUES
Christine et Francis recevaient ce matin Matthieu Cruciani, co-directeur de la Comédie de Colmar, pour nous parler de ce spectacle, plusieurs fois reportés, aujourd’hui converti à un format radiophonique…
Des amateurs colmariens sur France Culture avec la Comédie de Colmar !
Pendant tout ce week-end, la troupe d’amateurs du projet Encrages#1 vit une expérience exceptionnelle : l’enregistrement d’une fiction radiophonique sur France Culture.
Le spectacle AUTHENTIQUES, écrit sur mesure pour eux par François Bégaudeau, n’avait pas pu voir le jour sur un plateau, pour cause de crise sanitaire. Qu’à cela ne tienne, il va bel et bien exister, différemment !
Entourés de Matthieu Cruciani, Sandrine Pirès et Nouara Naghouche, les treize comédiens amateurs vous donnent rendez-vous sur les ondes de France Culture très bientôt…
JACQUELINE, ÉCRITS D’ART BRUT
Christine vous raconte tout ce qu’il y a à savoir sur ce beau spectacle mettant en scène des textes écrits par des personnes internées.
conception artistique Olivier Martin-Salvan
composition musicale Philippe Foch
Durée du spectacle :
1H
Dates et horaires :
grande salle
JE 03.02.22 à 19H *
VE 04.02.22 à 20H
* Rencontre avec les artistes à l’issue du spectacle
LITTLE NEMO
OU LA VOCATION DE L’AUBE
inspiré de la bande dessinée de Winsor McCay
mise en scène Émilie Capliez
Christine recevait Emilie Capliez ce matin, lundi 17 septembre, pour nous parler de ce spectacle.
Dates et horaires
grande salle
MA 25.01.22 à 19H
ME 26.01.22 à 15H
JE 27.01.22 à 19H *, **
SA 29.01.22 à 15H
* Rencontre avec les artistes à l’issue du spectacle
** Représentation adaptée en langue des signes (LSF)
Meeting Point (Heim)
Christine analyse et vous présente la pièce de Dorothée Zumstein, mise en scène par Catherine Umbdenstock
Dates et horaires
grande salle
MA 18.01.22 à 19H
ME 19.01.22 à 20H
Candide – Voltaire
Francis nous présente le spectacle mis en scène par Arnaud Meunier, de la Comédie de St-Etienne.
Dates et horaires
grande salle
ME 12.01.22 à 20H
JE 13.01.22 à 19H *, **
* Rencontre avec les artistes à l’issue du spectacle
** représentation en audiodescription
L’enfant et les sortilèges
Francis nous présente cette semaine, “L’enfant et les sortilèges”, en compagnie de Sandrine Abello, directrice musicale de l’Opéra Studio, et Emilie Capliez, co-directrice de la Comédie de Colmar, pour la mise en scène.
Durée du spectacle : 50 MIN.
Dates et horaires :
ME 15.12.21 à 15H
VE 17.12.21 à 19H
DI 19.12.21 à 15H
LU 20.12.21 à 17H
MA 21.12.21 à 17H
Après Coup
Christine et Francis, cette semaine, ne nous présentent pas un nouveau spectacle à venir, mais reviennent sur quatre spectacles déjà joués, avec un abonné de la Comédie de Colmar, Monsieur Jean-Luc Dejean.
Les spectacles évoqués sont :
– Avant la nuit d’après
– La nuit juste avant les forêts
– Héritiers
– Pinocchio
CONCERT : ENTRER DANS LA COULEUR
Christine et Matthieu Cruciani présentent le concert événement programmé par la Comédie de Colmar en partenariat avec le Festival du Livre de Colmar.
Alain Damasio, auteur culte de science-fiction (connu des mélomanes pour ses collaborations avec Rone) et le guitariste Yan Péchin (musicien pour Bashung, Taha ou Higelin) nous convient à Entrer dans la couleur le temps d’un intense concert de rock-fiction. Extraits des Furtifs et nerveux riffs entrent dans un dialogue futuriste.
Dates et horaires
petite salle
DI 28.11.21 à 19h00
PENTHÉSILÉ.E.S AMAZONOMACHIE
Christine nous présente le spectacle conçu et mis en scène par Laëtitia Guédon, sur un texte de Marie Dilasser.
Dates et horaires
grande salle
ME 24.11.21 à 20H
JE 25.11.21 à 19H *
* Rencontre avec les artistes à l’issue du spectacle
SERVICES
Christine et Francis reçoivent Juliette Steiner, pour nous présenter le spectacle “SERVICES”.
texte à partir du plateau Olivier Sylvestre
mise en scène Juliette Steiner
Dates et horaires
grande salle
JE 18.11.21 à 19H *
VE 19.11.21 à 20H
* Rencontre avec les artistes à l’issue du spectacle
PINOCCHIO(LIVE)#2
Christine et Francis reçoivent Mathilde Louazel et Léon Leckler, élèves comédiens du Cycle à orientation professionnelle du Conservatoire à rayonnement départemental de Colmar, pour nous présenter le spectacle conçu et mis en scène par Alice Laloy, PINOCCHIO(LIVE)#2
Dates et horaires
grande salle
VE 12.11.21 à 20H
SA 13.11.21 à 18H
Nous revivrons
Christine et Francis recevaient Julie Grelet et Théo Salemkour, pour nous parler du spectacle librement inspiré de L’Homme des bois d’Anton Tchekhov, mis en scène par Nathalie Béasse.
Tournée dans les villages du Grand Pays de Colmar
MA 09.11.21 – SA 25.06.22
LE GONZE DE LOPIPHILE
Christine et Francis nous présentent le spectacle mis en scène et scénographié par David Séchaud.
Date et horaire
grande salle
LU 25.10.21 à 19H
L’Heure lyrique – Verdi, cet inconnu
Christine et Francis recevaient Sandrine Abello, Directrice musicale de l’Opéra Studio.
En marge de l’opéra Stiffelio, programmé à l’Opéra national du Rhin, les artistes de l’Opéra Studio font entendre des romances méconnues de Verdi où s’épanouissent son lyrisme éperdu et sa généreuse humanité.
Dates et horaires
petite salle
ME 20.10.21 à 15H
Korb – Conte musical – de Joël Jouanneau
Dramaturgie, mise en scène Kathleen Fortin
La nuit juste avant les forêts – de Bernard-Marie Koltès
Christine et Francis recevaient ce lundi 27 septembre, Matthieu Cruciani, pour nous présenter “La nuit juste avant les forêts”, interprété par Jean-Christophe Folly.
Avant la nuit d’après – Cie Equinote
Christine nous présente le spectacle mis en piste par Marie Molliens.
Représentations sous chapiteau :
VE 24.09.21 à 20H
SA 25.09.21 à 18H
DI 26.09.21 à 15H
Présentation de l’option théâtre au Lycée Camille Sée à Colmar
“Meeting Point” avec Catherine Umbdenstock
Encrages 2 “Microclimat” avec Juliette Steiner et Paul Schirck
Héritiers
LOTO avec Rémy Barché